Consuel

Consuel : valider votre installation électrique

L’obtention du Consuel (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) est une étape incontournable pour valider une installation électrique, qu’elle soit nouvellement installée ou après une rénovation. Ce certificat, requis pour la mise en service de l’électricité, garantit que l’installation respecte les normes de sécurité en vigueur, protégeant ainsi les occupants de risques potentiels d’accidents électriques.

Qu’est-ce que le Consuel ?

Le Consuel est un organisme indépendant agréé par l’État qui a pour mission de vérifier la conformité des installations électriques selon la norme NF C 15-100. Ces normes encadrent la conception, l’installation et la maintenance des systèmes électriques dans les bâtiments résidentiels et professionnels en France.

Concrètement, le Consuel recommande des normes en matière de câblage, de protection des circuits et d’accès aux équipements électriques. Les risques d’incendie ou de choc électrique doivent être éliminés.

Pourquoi ? Pour garantir la sécurité des usagers, notamment par la bonne installation et le bon dimensionnement des disjoncteurs et interrupteurs différentiels et la sécurisation de l’accès aux éléments sous tension.

Enfin, les appareils installés doivent évidemment être en conformité avec les normes CE et NF, démontrant qu’ils sont certifiés et de qualité.

Pourquoi faut-il un Consuel ?

Le Consuel atteste que l’installation est conforme aux normes en vigueur et qu’elle ne présente aucun danger pour ses utilisateurs. Il constitue donc une mesure de sécurité essentielle validant la qualité et la sécurité des installations électriques.

Sans ce certificat, qui est obligatoire, il est impossible de faire raccorder une installation électrique au réseau public. C’est-à-dire de procéder à la mise en service de l’électricité dans le logement ou le local.

Quand faut-il demander un Consuel ?

Une demande de Consuel doit être effectuée avant de faire une demande de raccordement au réseau d’électricité. Elle intervient généralement dans les cas suivants :

  • Installation neuve : pour une nouvelle construction ou un logement récemment rénové ;
  • Rénovation importante : si des travaux affectent les installations électriques existantes (modification du tableau électrique, ajout de prises, installation de nouveaux circuits).

La mise à la terre, élément central du Consuel

Elle permet de dévier vers la terre les courants électriques anormaux qui pourraient circuler en cas de défaut d’isolation ou de court-circuit. Si un appareil électrique ou un câble est endommagé et que le courant fuit, la mise à la terre permet de rediriger ce courant vers le sol, empêchant ainsi les risques de choc électrique. Sans une mise à la terre correcte, une personne en contact avec un appareil défectueux pourrait devenir un conducteur, ce qui entraîne un danger mortel.

L’installation d’un système de mise à la terre doit être effectuée selon les règles définies par la norme NF C 15-100. Cela inclut la connexion de tous les éléments métalliques de l’installation électrique (tableau électrique, prises, appareils électroménagers, etc.) à une prise de terre. Le conducteur de terre doit être un fil conducteur spécifique, de couleur verte et jaune, et être relié à une prise de terre installée à l’extérieur, généralement dans un piquet métallique planté dans le sol.

Le tableau électrique : le cœur de l’installation

Il centralise l’ensemble des dispositifs de protection et de commande des circuits électriques. Le tableau électrique sert non seulement à distribuer l’électricité aux différents circuits de la maison mais aussi à protéger l’installation contre les surcharges ou courts-circuits.

Un tableau électrique doit comporter plusieurs composants indispensables :

  • Le disjoncteur général : il coupe l’alimentation générale de l’ensemble de l’installation en cas de surintensité ;
  • Les disjoncteurs divisionnaires : ils protègent chaque circuit spécifique (prises, éclairage, chauffage, etc.) contre les courts-circuits et surcharges ;
  • Les interrupteurs différentiels : ces dispositifs assurent la sécurité des utilisateurs en détectant les fuites de courant et en coupant l’alimentation en cas de danger.

Le tableau électrique doit être installé à un endroit accessible, généralement à une hauteur de 1,70 mètre, à l’abri de l’humidité et facilement accessible en cas d’urgence. Il doit également être protégé par un boîtier étanche et équipé d’une étiquette indiquant clairement le rôle de chaque disjoncteur. L’installation du tableau doit être conforme aux normes NF C 15-100, qui garantissent que chaque circuit est protégé de manière appropriée.

Les étapes pour obtenir un certificat Consuel

Préparer l’installation. Avant de demander le Consuel, assurez-vous que l’installation est conforme aux normes de sécurité NF C 15-100. Cela inclut la mise en place de dispositifs de protection, le bon dimensionnement des câbles, ainsi que l’isolation adéquate des installations.

Demande en ligne : rendez-vous sur le site officiel du Consuel, créez un compte et remplissez un formulaire détaillant l’installation électrique concernée. Il vous faudra fournir des informations précises sur le type de logement, les équipements installés, et les travaux réalisés. Veillez à ce que toutes les informations demandées soient correctement renseignées pour éviter tout retard dans la procédure.

Validation par un technicien : un technicien sera envoyé chez vous et procédera à une inspection de l’installation sur site. Cette visite peut être effectuée dans un délai de quelques jours à quelques semaines selon votre souhait dans le formulaire.

Réception du certificat : si l’installation est conforme, le Consuel délivre un certificat de conformité, souvent sous 10 jours après la visite d’inspection. Si des anomalies sont relevées, il vous sera demandé de procéder à des ajustements pour garantir la sécurité de l’installation et un second contrôle pourra alors être programmé (parfois non, lorsqu’il s’agit d’anomalies bégnines).

Combien coûte une demande de Consuel ?

Le coût d’une demande varie selon le type d’installation (résidentielle, professionnelle, etc.) et les démarches choisies mais , en moyenne, il est d’environ 80 € pour une installation résidentielle classique.

Toutefois, le tarif peut augmenter si des vérifications supplémentaires sont nécessaires, ce qui s’appelle la contre-visite peut en effet coûter autour de 225 € (pour une maison neuve de 130 m2).

Le Consuel propose également des forfaits pour les installations plus complexes (par exemple pour des bâtiments industriels).